Offenbach

Offenbach à l'Oratoire Saint-Joseph à Montréal en 1972. De gauche à droite : Michel Lamothe, Réal Belval (sonorisateur), Gérald Boulet, Jean Gravel, Roger Belval, et Pierre Harel.Photo : Archives La Presse

Biographie

Offenbach (et Jean Gravel)

Début juin 1970, la vague yéyé des sixties, en effet, est révolue, et Les Gants Blancs ont ressenti ce contrecoup brutal au cours de l’année : peu de spectacles sont au calendrier et on peine à s’imposer avec cette nouvelle sonorité de rock assez hard, encore d’avant-garde au Québec. Les engagements avec Bruce Huard définitivement terminés, on décide que le moment est propice pour renommer le groupe Opera Pop d’Offenbach. À ce moment, le quatuor a déjà présenté plus de deux cents spectacles, soit seul ou avec Bruce Huard. Cette expérience a permis de développer une symbiose musicale impressionnante, ainsi que des habiletés individuelles remarquables. Gérald « Gerry » Boulet s’impose en leader avec sa voix rauque et typée. Cela est sans compter sa qualité phénoménale de multi-instrumentiste. Pour l’instant, du reste, il se consacre à jouer de l’orgue Vox continental, une sonorité qui marque le style du groupe, rappelant celui de The Animals, Iron Butterfly et The Doors. Jean « Johnny » Gravel a un jeu unique à la guitare avec ses riffs percutants dans les basses. Michel « Willie » Lamothe est un bassiste au sens mélodique affuté. Denis « Le vieux » Boulet est un batteur solide qui s’intéresse au swing de Gene Krupa. Dès lors, on compose des chansons en anglais, idée de percer hors Québec, mais c’est surtout dû au fait que le rock est une impulsion de culture anglo-saxonne. Opera Pop d’Offenbach puise son inspiration à même ce type de rock, tout en s’inspirant du R&B américain et du blues anglais et américain. Immergé dans cet environnement musical, Johnny peaufine son jeu à la guitare, devenant un véritable guitar hero, rappelant certains guitaristes de l’heure, dont Jimmy Page et Alvin Lee. Il est en quelque sorte l’archétype au Québec de ce type de guitariste.

En 1971, Lucien Ménard, un des bons amis du groupe, devient leur gérant. C’est par l’entremise de Ménard que le groupe fait l’importante rencontre de l’artiste multidisciplinaire Pierre Harel. Rapidement, Harel se joint au groupe et s’impose comme cochanteur avec Gerry. Qui plus est : il propose des textes en français à forte connotation jouale. Le 20 juillet 1972, le groupe, maintenant Offenbach Soap Opera, lance un premier album éponyme. À peine deux semaines plus tard, Denis Boulet décide d’abandonner le monde de la musique. On engage Roger Belval pour lui succéder, soit l’ancien collègue de Jean Gravel à l’époque des Héritiers. En août, Harel a l’idée d’un projet audacieux : un étrange spectacle liturgique rock avec des chants grégoriens. Le groupe a réussi à s’entendre avec les autorités de l’Oratoire Saint-Joseph pour concrétiser cette messe des morts. Cet événement unique a lieu le 30 novembre 1972. Le groupe, qui s’appelle depuis ce moment Offenbach, fait un album de l’enregistrement de ce spectacle : Saint-Chrone de Néant. La performance de Gravel sur ce disque est hallucinante, sans doute une des plus remarquables de sa carrière. Quasiment tout le vocabulaire de Gravel s’y trouve. La suite de son parcours ne sera que le peaufinage du guitariste accompli qu’il est déjà devenu à cette époque. Fin septembre 1973, on finalise les sessions d’enregistrement pour la bande originale du premier long métrage de fiction réalisé par Harel : Bulldozer.

Depuis décembre 1973, Offenbach est installé à Malesherbes, en France, à la suite de l’invitation du cinéaste français Claude Faraldo. Le réalisateur tourne un film de cinéma-vérité sur le groupe. Dès le début de ce tournage, Harel (lui-même réalisateur) est consterné de constater que l’œil cinématographique de Faraldo s’infiltre de façon trop incisive dans l’intimité du groupe, dénaturant ainsi ses membres en insistant sur leur côté décadent. Il refuse catégoriquement d’être transposé à l’écran de la sorte par Faraldo. C’est d’ailleurs une des raisons qui fait en sorte qu’Harel songe à quitter le groupe. D’autant plus que Gerry et Willie commencent à être à couteaux tirés, ce qui exacerbe le désenchantement d’Harel. Finalement, il rentre au Québec en prévision du lancement de son film Bulldozer. Le long métrage et son disque seront lancés simultanément le 14 février 1974. Il abandonne l’idée de rejoindre Offenbach en France… Pendant des mois, Offenbach est cloîtré dans un manoir en attente de ses instruments. Ceux-ci peinent à traverser l’Atlantique. Seul un piano se trouve sur place. Gravel en profite pour y parfaire ses dispositions avec l’aide de Boulet dans le rôle du mentor. L’expérience est fort probante pour Gravel, qui compose sur ce piano un des morceaux phares du catalogue d’Offenbach : « La voix que j’ai ». De plus, ce long séjour en France permet à Jean de s’ouvrir sur de nombreux de nouveaux horizons. Il fait d’ailleurs la découverte du guitariste jazz manouche : Django Reinhardt. Il demeurera fasciné par ce musicien tout au long de sa carrière… Enfin, les instruments parviennent à destination; on met en place une tournée européenne du 1er mai au 15 juillet 1974. Lors de cette série de spectacles, l’auditoire découvre une machine de rock bien huilée au répertoire imposant. En effet, Offenbach a maintenant réussi à s’imposer avec une identité sonore puissante et singulière en métissant plusieurs styles : rock, hard rock, rock progressif, blues et R&B. Le 26 février 1975, le film expérimental Tabarnac, qui expose viscéralement cette aventure rock, est projeté en France. Peu d’intérêt est manifesté envers ce métrage très brouillon. Finalement, Offenbach rentre au Québec le 8 mars. Malgré l’échec de ce film, on produit un double long jeu à partir des enregistrements studio et des spectacles de ce périple rock. Cet album, nommé Tabarnac, montre une puissance sans précédent dans le rock québécois. Le 4 novembre 1975, on le présente à la presse montréalaise. Il atterrira tout compte fait dans les bacs des disquaires en janvier 1976. L’opus suscite sérieusement l’attention grâce aux pièces « Promenade sur Mars », « Québec Rock », « Ma Patrie est à terre », « Teddy (le chat) », « Marylin », et à la reprise d’un classique de Piaf, « L’Hymne à l’Amour ».

Au milieu des années soixante-dix, le label A&M Records est un des plus importants en Amérique. Le major, plus que jamais à la recherche de nouveaux talents, met sous contrat Offenbach. En septembre 1976, le groupe enregistre un album anglophone à Toronto : Never Too Tender. Les pièces et la réalisation de ce disque sont franchement excellentes. En revanche, son réalisateur, George Semkiw, a laissé en plan le son brut et viscéral du groupe pour l’enrober d’effets, ce qui cadre mal avec la direction artistique du groupe. Offenbach, étant absent lors de l’élaboration du mix, n’a d’autre choix que de se résigner à accepter le produit final qu’on lui présente – ce qui le rend sérieusement amer. A&M Records décide qu’il commercialisera l’album le 30 novembre 1976. Cela coïncidera avec l’élection du Parti québécois, parvenu au pouvoir quelques semaines auparavant : le pire moment pour lancer un album anglophone par un groupe québécois. Offenbach, conscient de ce hasardeux timing, tente de rejoindre la haute direction du label pour l’inviter à déplacer ultérieurement la date du lancement, mais A&M ne réagit pas à cette requête. La commercialisation de Never Too Tender se fait en grande pompe partout en Amérique du Nord et même en Europe. Malheureusement, le succès est loin d’être au rendez-vous. Même si Offenbach est musicalement au climax de sa carrière, la discorde entre Lamothe et Boulet est devenue insoutenable au sein de la formation. Malgré cela, on enregistre un ultime album – le plus convaincant de son parcours jusqu’à ce moment (et peut-être même de toute sa carrière). Le 12 avril 1977, l’album Offenbach (surnommé Caricature) est commercialisé – une fois de plus – par A&M Records. Quelques-unes de ses pièces deviennent instantanément des classiques du groupe : « Chu un rocker », une adaptation franco d’une pièce de Chuck Berry par Pierre Harel ; et « La voix que j’ai », un texte de Gilbert Langevin sur la fameuse musique de Gravel. Le 20 juin 1977, l’Offenbach connu sous cette formule (Gerry, Johnny, Willie et Wèzo) donne un tout dernier spectacle au Café Campus de Montréal – leur rock viscéral et sale vient de s’éteindre à jamais…

Le groupe est maintenant scindé en deux : Lamothe et Belval retrouvent Harel pour constituer le groupe Corbeau, tandis que Boulet et Gravel conservent le nom Offenbach. En effet, la signature d’Offenbach repose sur ces deux musiciens qui forment une unité sonore aisément reconnaissable. On décide de restructurer Offenbach en quintette, soit avec deux guitaristes plutôt qu’un. Les musiciens qui se joignent au groupe sont : le batteur Pierre Lavoie, le bassiste Norman Kerr et le guitariste Jean Millaire (futur membre de Corbeau). Les musiciens se succèderont chez Offenbach jusqu’en mars 1979, jusqu’à la composition d’une convaincante et solide formation, et ce, à l’arrivée successive et récente de trois musiciens : Breen LeBoeuf – basse et voix ; John McGale – guitare, flûte traversière, saxophone et voix ; et, enfin, Robert « Bob » Harrisson – batterie. Cette nouvelle mouture a le vent dans les voiles avec l’album Traversion qui vient tout juste de paraître. Bien que Boulet soit toujours le chanteur principal d’Offenbach, on constate sur cet opus que la voix de LeBoeuf est époustouflante avec son registre haut perché : la chanson « Mes blues passent pu dans' porte » – qu’il interprète intensément – deviendra le plus grand succès du groupe. La pièce « Ayoye » est également un des autres moments forts de l’album. Sa structure musicale à la fois épurée et mélancolique ouvre les portes à l’expression du jeu de Gravel. Au fil de sa carrière, cette pièce est devenue indissociable de sa signature sonore.

Offenbach est maintenant le groupe de l’heure au Québec. Le 23 septembre 1979, il rafle deux Félix au Gala de l’ADISQ : Groupe de l’année et Microsillon de l’année (avec Traversion). Cela est sans compter un projet d’envergure déjà bien actif en cette même période, soit une fusion musicale d’Offenbach avec Le Vic Vogel Big Band. L’étincelle qui donne naissance à ce projet serait attribuable à Gravel. Au moment où il assiste à une des répétitions que ce big band, chaque lundi au El Casino, il est stupéfié quand Vogel et ses musiciens interprètent « Georgia on My Mind » de Ray Charles. Cette chanson faisant partie du spectacle d’Offenbach (Gerry en fait une interprétation saisissante), Johnny incite le chanteur à se rendre au El Casino pour assister à une de ces représentations. C’est ce qu’il fera, et même à plusieurs reprises. Vogel et Boulet font finalement plus ample connaissance jusqu’à envisager une association de ces deux groupes. Après quelques répétitions, deux spectacles sont présentés le 30 et 31 mars 1979 au Théâtre St-Denis. On enregistre celui du 31 et on en tire l’album En Fusion qui sera lancé le 12 février 1980 – il deviendra certifié disque d’or. De plus, une série de concerts époustouflants est présentée, marquant ainsi l’histoire du rock au Québec. En rétrospective à cette remarquable collaboration, le grand Vogel évoquera le talent particulier de Gravel en ces termes, ainsi que le rappelle Marie Desjardins dans Vic Vogel, histoires de jazz : « C’était, précise-t-il, le plus spontané ; il savait prendre des chances quand il jouait, comme un vrai jazzguy. » … Le 5 octobre 1980, au Gala de l’ADISQ, les récompenses fusent à nouveau pour Offenbach avec pas moins de trois Félix remportés : Groupe de l’année, Microsillon de l’année (avec En Fusion), et Spectacle de l’année (avec Offenbach au Forum). Eh oui ! Finalement, un groupe de rock québécois a joué au Forum. Et on a même engagé John Mayall (le père du British blues) pour ouvrir l’événement… Avant la fin de cette année faste de 1980, on lance l’impeccable Rock Bottom. Malheureusement, ce deuxième effort anglophone ne récolte guère le succès escompté hors frontière, et il est boudé par l’auditoire québécois, tout comme ce fut le cas pour l’album Never Too Tender. Gravel a toujours été enthousiasmé à l’idée de percer le marché américain, mais, selon lui, ces deux albums anglophones étaient malheureusement condamnés à l’échec dès le départ...

En 1981, Offenbach revient en force avec un album en français : Coup de Foudre. En août et septembre, l’imposante tournée Québec Rock prend la route avec Garolou, Zacharie Richard et, bien sûr, avec Offenbach en tête d’affiche. D’ailleurs, pour le spectacle présenté au Forum de Montréal, on fait appel à nul autre que Joe Cocker pour réchauffer l’assistance… En 1982, batteur Pat Martel remplace Robert Harrisson et, l’année suivante, Offenbach lance l’album Tonnedebrick qui connaîtra un succès mitigé. Néanmoins, une tournée comparable à celle de Québec Rock s’organise : À fond d’train. Cette fois, le convoi roule avec Plume Latraverse. Le 17 septembre 1983, on enregistre le spectacle donné au Forum de Montréal et un double album de cet événement sera commercialisé au mois de décembre.

Malgré des succès répétés – surtout en spectacle – le groupe constate que son inspiration s’étiole sérieusement. En fait, la toxicomanie est devenue une sorte de mode de vie. C’est l’une des raisons faisant en sorte que McGale (le plus sobre) devient le membre le plus actif chez Offenbach. Ainsi le rôle de compositeur principal repose de plus en plus sur ces épaules. Quant à Gerry, il flirte avec l’idée de quitter le groupe, question de se retrouver seul maître à bord de son navire. Il s’y essaie en 1984 avec un premier album solo en carrière : Presque 40 ans de blues. De son côté, McGale met en place pour Offenbach un environnement musical avec les nouvelles technologies du moment : batterie électronique et guitare synthétiseur. En mai 1985, RockOrama est lancé et Offenbach renoue avec le succès sur album. Malgré cela, Boulet n’a pas renoncé à son idée de dissoudre le groupe. Au cours de l’été, il l’annonce aux quatre autres membres. Gravel est dévasté par cette nouvelle, lui qui, avec Boulet, est le seul membre à avoir traversé toutes les époques d’Offenbach. Malgré ce bouleversement, on décide de terminer l’aventure en grande pompe et sur une note positive. Le 1er novembre le groupe présente un ultime spectacle au Forum de Montréal : le temple du rock international au Québec, où Offenbach n’en est pas moins qu’à son quatrième spectacle en carrière. Bien entendu, on en profite pour immortaliser l’événement avec la réalisation d’un double album et d’un film. Si le mois de novembre marque la fin d’Offenbach, Gravel est sur le point de commencer une autre aventure qui n’a rien à voir avec le rock and roll. Le 20 décembre 1985, la conjointe de Jean donne naissance à leur fille : Maude.

Offenbach avec Martin Deschamps (et Jean Gravel)

Les années quatre-vingt-dix se révèlent la période la plus difficile de la carrière du guitariste. En 1994, soit trois ans après la fin de l’aventure Patriotes, Gravel s’associe avec le chanteur-guitariste Michel Laroche. Ensemble, ils forment un groupe de cinq musiciens. Mais, l’aventure tourne rapidement au vinaigre. Il faut préciser que la personnalité du petit Jean de Granby est de plus en plus incarnée en celle du rockeur Johnny : un individu dépendant à l’alcool, dont la consommation atteindra au fil des ans un niveau inquiétant. De fait, sa santé n’est pas à son mieux, ce qui a notamment comme conséquence d’assombrir son jeu à la guitare, causant ainsi des failles dans sa vélocité lors de certains spectacles. Néanmoins, l’émotion sonore qui caractérise ses solos à la guitare est toujours bien présente, palliant en partie auxdites lacunes... À la suite de la mort de Gerry Boulet, en 1990, l’idée d’une reformation d’Offenbach est difficile à envisager sans cette figure de proue à l’avant-scène. Toutefois, en 1997, les trois membres actionnaires d’Offenbach Inc. (Gravel/Leboeuf/McGale) recrutent l’impressionnant Martin Deschamps : un jeune chanteur issu du groupe Câline de Band rendant hommage à Offenbach. On complète le son d’Offenbach avec l’ajout du claviériste-saxophoniste-chanteur Jacques Harrisson et du batteur Christian Lajoie. Ce nouveau partenariat ouvre tout un chapitre dans l’histoire du groupe et redonne par le fait même un nouveau souffle musical à Johnny. Plusieurs spectacles (surtout lors des festivals estivaux) sont présentés en 1997 et 1998, et ce, au plus grand plaisir des fans d’Offenbach. Néanmoins, on décide de mettre la tournée de côté pour composer un album. Toutefois, rien n’avance dans ce projet. Acculé à cette situation, le groupe se met sur pause. En 2000, Deschamps décide de foncer : il entame une carrière solo. Il connaîtra un succès considérable avec son premier album : Comme je suis. Du reste, on y retrouve une excellente composition de Gravel : « À soir ».

2001. Pierre Harel, bien connu pour sa participation plus qu’importante dans l’éclosion d’Offenbach, conçoit l’audacieux projet de commémorer le fameux spectacle donné en 1972 à l’Oratoire Saint-Joseph. Les musiciens de deux grandes époques d’Offenbach s’unissent en un groupe imposant : les membres actuels d’Offenbach Gravel/LeBoeuf/McGale et certains des anciens Offenbach Belval/Harel/Lamothe. En mai, la formation présente une série de quatre spectacles au Petit Medley de Montréal, idée de souder musicalement les musiciens avant le grand événement. D’ailleurs, au cours de cette même année, Gravel collabore avec ces anciens collègues à l’enregistrement des albums Hotel Univers et Félix Leclerc en colère (ils seront lancés simultanément en février 2002). De plus, lors de l’été 2001, Offenbach donne quelques spectacles en formule Big Band (n’étant pas celle de Vogel) avec Justin Boulet comme chanteur principal. Toutefois, ce partenariat est laissé en plan… Le 10 février 2002, Offenbach présente la fameuse commémoration à l’Oratoire Saint-Joseph, qui profite d’une retransmission radiophonique et télévisuelle en direct. L’événement est un franc succès.

Août 2004. Offenbach présente un spectacle à la Place des Arts de Montréal avec un renouvellement de la fusion d’Offenbach et du Vic Vogel Big Band. À cela s’ajoutent quelques chanteurs invités, dont Martin Deschamps. Ainsi, l’association Offenbach et Deschamps reprend du service ; en 2005 on lance l’album Nature, sur lequel on revisite le matériel d’Offenbach. Les guitares électriques ont été remplacées par des acoustiques. La seule chanson inédite est une composition de Gravel : « L’amour est cruel ». On profite de la sortie de cet album pour présenter un concert d’envergure au Centre Bell avec Michel Pagliaro et April Wine. Il s’ensuit une tournée estivale de spectacles avec un renouvellement de la fusion d’Offenbach et du Vic Vogel Big Band. Après ces événements marquants, Deschamps retourne à sa carrière solo avec la sortie, en 2006, de son troisième album studio : Intense. Quant à Leboeuf, il décide de rejoindre April Wine. Ainsi, il se dissocie d’Offenbach Inc. Cette situation pourrait résonner dans l’esprit de Gravel et de McGale comme le son du glas d’Offenbach. Néanmoins, à compter de 2008, on décide de continuer l’aventure avec de nouveaux musiciens. Entretemps, la santé de Johnny est très affectée. En fait, il donne l’impression de faiblir à vue d’œil d’année en année. Désormais, ce précaire état physique influe sur son talent particulier de guitariste rock…

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